Persécutés par les Nazis ou par le pouvoir local, déportés ou internés, fusillés ou laissés mourir de faim, les roms subirent des violences de masse diverses en fonction des pays. Trois différentes réalités, trois types de persécutions : Roumanie, l’Ex-URSS et la Tchéquie.
Après les Juifs, les tziganes représentaient le seul groupe de la population dans l’Union Soviétique occupée, dont l’éradication systématique commença dès la première année de la guerre germano-soviétique, c’est-à-dire à une époque, pendant laquelle les occupants allemands comptaient encore sur une campagne couronnée de succès. La motivation principale dans le cas des tziganes était également l’idéologie raciale des national-socialistes.
Ainsi on a déjà constaté, sur la base des recherches empiriques menées, que la différenciation faite dans certaines monographies entre les tziganes sédentaires et les tziganes « itinérants » n’existe que sur le papier et n’avait aucune influence sur la « politique des tziganes » (« Zigeunerpolitik ») sur place. Le « mode de vie » ne jouait aucun rôle pour les persécuteurs ; les tziganes étaient bien plus – la densité des mesures d’extermination établies par la CES ne laisse aucun doute à ce sujet – en tant que peuple dans son ensemble dans la ligne de mire des Einsatzgruppen et de la Wehrmacht. À partir du printemps 1942, des tziganes furent « traités » comme des Juifs dans les territoires arrière de l’armée Nord, Mitte et Süd.
À partir de cette époque, l’extermination sans différence des tziganes soviétiques dans tous les territoires militaires étudiés revêtit un caractère systématique. Là ou se trouvaient des communes tziganes plus ou moins importantes, les persécuteurs allemands appliquaient les mêmes méthodes que celles qui s’étaient montrée prospères pour les exécutions des Juifs, c’est-à dire l’exécution par balles.
